Blue Lake
Un bref arrêt au sommet d’un volcan déchu nous permet d’admirer le Blue Lake qui a squatté le cratère qui s’y trouve. En bon touriste, je consulte les écriteaux pour éclairer mes petites lanternes. On y apprend que le lac alimente en eau potable la ville de Mont Gambier, qu’il se regénère à même la nappe phréatique à tous les dix ans, et qu’il change de couleur brusquement chaque année dans le mois de novembre passant du gris au bleu azur, surnaturel. La question qui me turlupine depuis le début demeure sans réponse : « Qu’est-ce qui donne cette couleur bleue au lac ? » Me doutant que la réponse ne plairait pas aux touristes, je suspecte que l’omission soit volontaire. Claudine me cite un humoriste français rebuté par les eaux bleues cristallines qui dit refuser de se baigner dans du nettoyant à cuvette de toilettes. Ça fait réfléchir.
Koala bionique ou photographe gériatrique ?
Sur la route de Portland, nous croisons fortuitement un koala qui se réchauffe le postérieur sur le bitume de la route. Je saute sur les freins pour que nous puissions l’admirer et le photographier. Nous houspillons Gérard pour qu’il se précipite avec son appareil numérique. Une chance pareille, ça ne se rate pas.
Malgré le fait que le koala dort 20 heures par jour et que les heures restantes sont partagées entre les activités fort reposantes que sont la mastication et le grattage de fesses, il s’avère que le koala a le dessus sur Gérard en termes de rapidité. Avant même que ce dernier ait le temps de mettre ses lunettes, le koala a les jambes à son cou et grimpe agilement au premier arbre venu. Gérard reste pantois et nous déçus. Voilà une image qu’il nous faudra garder bien en mémoire.
Éponge à récurer
Et pour ceux qui se demandent encore quel est le lien avec le titre de ce blog, le voici. Je vous annonce, non sans une pointe de honte, que j’ai ajouté une frasque à mon palmarès. J’ai rayé la Toyota Camry toute neuve que j’ai obtenu en location à Adélaïde (elle avait 1000 km au compteur). Si ça n’était que cela, il n’y aurait pas de quoi blogguer mais la gaffe ne s’arrête pas là. Sachant à quel point les agences de location de voiture peuvent être pointilleuses sur l’état des véhicules lors du retour, je décide d’agir afin d’éviter de payer une réparation. Rempli de bonne volonté j’entreprends de laver la zone rayée dans l’espoir qu’il ne s’agisse que d’une saleté, ou bien que le lavage n’en atténue l’apparence. Au séchage, je constate avec horreur que la situation s’est dégradée. L’éponge à récurer que j’ai utilisée pour le nettoyage a laissé derrière elle des rayures en forme de spirale. J’apprends, tout penaud, que les voitures neuves sont capricieuses et que leur peinture est recouverte d’un vernis dont la dureté m’apparaît tout à coup fort symbolique. Mon stress monte d’un cran lorsque Claudine et Gérard constatent le désastre et ne semblent pas d’humeur à reconnaître l’intention louable derrière le geste mais plutôt à critiquer le résultat. Suivant leurs conseils, je finis par réchapper partiellement la gaffe en appliquant une crème à polir achetée au garage du coin. Espérons que l’inspecteur de la location souffrira d’une infection des rétines à Melbourne. À suivre.