dimanche 9 décembre 2007

Honolulu

Une fois éclaircies les modalité de la poursuite de notre périple avec Air Canada (le sujet d’un prochain blog) nous avons décidé de mettre le nez dehors afin de profiter du côté positif de notre situation : nous sommes à Honolulu.

Comme Laëtitia a un début de mal de gorge, au lieu de déambuler au gré de nos envies nous tentons de localiser une pharmacie. N’ayant pas laissé a la maison mon sens de l’optimisation, et dans un soucis de joindre l’utile a l’agréable, je suggère que nous cherchions un Walgreen’s. (Ceux qui connaissent mon intérêt pour l’investissement savent que je détiens Walgreen’s, une chaîne de pharmacie américaine très connue, dans mon portefeuille). Coup de chance, on nous indique à l’accueil de l’hôtel qu’un Walgreen’s vient d’ouvrir ses portes à trois coins de rues il y a de cela à peine un mois.

Rendu sur place je suis satisfait de la présentation et surpris de l’abondance de personnel en magasin. Pour mousser l’esprit des fêtes (il faut faire des efforts supplémentaires dans les pays chauds), les préposés en magasin portent la tuque de Père Noël ce qui les rend facilement identifiables. Un employé qui m’entend tousser (je traîne une toux depuis quelques semaines) veut me guider dans la rangée des pastilles pour la toux. Quand le lui demande s’il a de l’oscillococcinum je sens que la partie n’est pas gagnée d’avance. L’homéopathie est un phénomène qui semble avoir totalement oublié les États-Unis dans son expansion internationale. Le préposé me réfère à la pharmacienne qui affiche le même regard livide à la prononciation du mot homéopathie (que j’ai savamment traduit par « homeopathy »).

Au moment où nous allons baisser les bras et repartir bredouille, Laëtitia aperçoit le fameux emballage du Laboratoire Boiron et s’écrie : « Yes ! Yes ! Yes ! ». La pharmacienne visiblement soulagée ne connait pas le produit qu’elle a pourtant en magasin ! Donnons-lui le bénéfice du doute puisque le magasin vient d’ouvrir ses portes…

Nous poursuivons notre promenade en ville. Des vendeurs de sapins de Noël font de bonnes affaires tandis que les arbres naturels sont gardés au frais dans des camions réfrigérés – climat oblige !

Les routes bosselées nous rappellent les nids-de-poule de Montréal. Malgré des bouches d’égout gigantesques à ciel ouvert (attention de ne pas y échapper votre nourrisson !) le drainage des rues semble incapable d’absorber les caprices de Mère Nature : il avait dû pleuvoir abondamment en matinée. Nous avons fait ce constat par nous-même : tandis que nous gambadons sous le soleil chaud de Hawaii, quelques gouttes de pluie viennent chatouiller nos peaux encore laiteuses. En moins de temps qu’il ne faut pour dire : « Tiens, il pleut », les gouttes se transforment en averse dilluvienne. Nous courons pour nous réfugier dans un stationnement couvert d’où nous pouvons regarder passer la pluie. Nous comprenons maintenant mieux pourquoi les plaques d’immatriculation Hawaiiennes arborent des arcs-en-ciel.

Nous marchons encore un peu, humant les effluves des platebandes fleuries qui ont tôt fait de nous faire oublier les congères de Terrebonne. Nous atteignons finalement la plage, que nous parcourons d’un pas lourd, les pieds nus, grisés par le soleil et le décalage horaire. Nous vibrons déjà au rythme des îles du Pacifique.

Yannick

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